Les volcans en activité: un spectacle fascinant et dangereux

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Les volcans sont des ouvertures dans la croûte terrestre qui permettent à la lave, aux gaz et aux cendres de s’échapper du manteau. Il existe environ 1500 volcans actifs sur la planète, dont la plupart se trouvent sur la ceinture de feu du Pacifique. Les volcans en activité sont à la fois une source d’admiration et de crainte pour les humains, car ils offrent un spectacle impressionnant mais peuvent aussi provoquer des catastrophes.

Les types de volcans en activité

On distingue généralement quatre types de volcans en activité selon leur forme et leur mode d’éruption:

  • Les volcans effusifs, qui produisent des coulées de lave fluides et des panaches de vapeur. Ils sont souvent de forme conique et ont des pentes douces. Exemples: le Kilauea à Hawaï, le Piton de la Fournaise à la Réunion, le Nyiragongo au Congo.
  • Les volcans explosifs, qui éjectent des nuages de cendres, des bombes volcaniques et des nuées ardentes. Ils sont souvent de forme conique et ont des pentes raides. Exemples: le Vésuve en Italie, le Mont Saint Helens aux États-Unis, le Pinatubo aux Philippines.
  • Les volcans mixtes, qui alternent entre des phases effusives et des phases explosives. Ils sont souvent de forme complexe et ont des cratères multiples. Exemples: le Mont Etna en Sicile, le Popocatépetl au Mexique, le Merapi en Indonésie.
  • Les volcans sous-marins, qui se forment au fond des océans et qui peuvent créer des îles volcaniques. Ils sont souvent de forme conique et ont des pentes variables. Exemples: le Surtsey en Islande, le Loihi à Hawaï, le Kick’em Jenny dans les Caraïbes.

Les risques et les bénéfices des volcans en activité

Les volcans en activité présentent des risques importants pour les populations et les écosystèmes environnants. Ils peuvent causer des pertes de vies humaines, des destructions de biens, des pollutions atmosphériques, des modifications climatiques, des tsunamis, des glissements de terrain, etc. Par exemple, l’éruption du Krakatoa en 1883 a fait plus de 36 000 morts et a provoqué un refroidissement global de 0,5°C. L’éruption du Mont Tambora en 1815 a entraîné une année sans été et des famines dans le monde entier.

Les volcans en activité offrent aussi des bénéfices pour les humains et la nature. Ils sont une source de richesse géologique, biologique, culturelle et touristique. Ils contribuent à la formation de nouveaux sols, de minéraux, de roches, de sources thermales, de geysers, etc. Ils favorisent la biodiversité, la diversité culturelle, la recherche scientifique, l’éducation, le loisir, etc. Par exemple, le Parc national des volcans au Rwanda abrite les célèbres gorilles des montagnes. Le Parc national du Yellowstone aux États-Unis est le plus grand site géothermique du monde et attire des millions de visiteurs chaque année.

Le volcan sous-marin de Santorini: un géant endormi

Santorini est une île grecque située dans la mer Égée, célèbre pour ses paysages pittoresques, ses villages blancs et ses couchers de soleil. Mais Santorini cache aussi un secret sous-marin: un volcan actif qui a façonné son histoire et qui pourrait se réveiller à tout moment.

L’origine du volcan sous-marin

Le volcan sous-marin de Santorini, appelé aussi Kolumbo, fait partie du complexe volcanique de Santorini, qui comprend également le volcan terrestre de Théra. Ce complexe volcanique est situé sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité tectonique où les plaques continentales entrent en collision et provoquent des séismes et des éruptions.

Le volcan sous-marin de Santorini est né il y a environ 400 000 ans, lorsque la plaque africaine a commencé à s’enfoncer sous la plaque eurasienne, créant une faille dans la croûte terrestre. Le magma issu du manteau a alors remonté à la surface, formant un cône volcanique sous l’eau. Au fil des éruptions, le cône volcanique a grandi et s’est rapproché du niveau de la mer.

L’éruption de 1650

La plus grande éruption connue du volcan sous-marin de Santorini a eu lieu en 1650, et a été l’une des plus puissantes enregistrées sur l’arc égéen méridional. Elle a duré environ un an, et a produit environ 60 km3 de téphra, c’est-à-dire de matériaux solides expulsés par le volcan.

L’éruption a commencé par une phase explosive, qui a projeté des nuages de cendres, des bombes volcaniques et des nuées ardentes à la surface de l’eau. Ces nuées ardentes étaient si chaudes qu’elles ont provoqué des explosions secondaires en contact avec l’eau, créant des vagues géantes. L’éruption a ensuite évolué vers une phase effusive, qui a produit des coulées de lave fluides et des panaches de vapeur, appelés pillow lavas.

L’éruption a eu des conséquences dramatiques pour les populations et les écosystèmes environnants. Elle a causé la mort d’environ 70 personnes et de nombreux animaux sur l’île de Santorini, qui ont été asphyxiés ou brûlés par les nuées ardentes. Elle a également provoqué un tsunami qui a dévasté les côtes des îles voisines, comme Naxos, Paros, Ios ou Anafi. Elle a enfin entraîné une pollution atmosphérique qui a affecté la qualité de l’air et le climat dans toute la région.

La situation actuelle

Depuis l’éruption de 1650, le volcan sous-marin de Santorini est resté relativement calme, mais pas complètement endormi. Il a connu quelques épisodes de sismicité et d’hydrothermalisme, qui témoignent de son activité résiduelle. Le sommet du volcan se situe à environ 18 mètres sous le niveau de la mer, et son cratère mesure environ 1,5 km de rayon. Au fond du cratère, il existe des sources chaudes qui émettent des gaz et des minéraux, formant des cheminées hydrothermales. Ces cheminées abritent des organismes extrêmophiles, capables de survivre dans des conditions extrêmes de température, de pression et de salinité.

Le volcan sous-marin de Santorini représente un risque potentiel pour les habitants et les visiteurs de l’île, ainsi que pour les écosystèmes marins. Une nouvelle éruption pourrait se produire à tout moment, sans prévenir, et causer des dommages importants. C’est pourquoi le volcan fait l’objet d’une surveillance constante, à la fois par des instruments géophysiques et par des observations visuelles. Des campagnes de recherche sont également menées régulièrement, afin de mieux comprendre le fonctionnement du volcan et de prévenir les éventuelles crises.