Pyramides d’Amerique et d’Egypt

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Les pyramides sont des monuments impressionnants qui témoignent de la grandeur et de la complexité des civilisations anciennes. Si les pyramides les plus célèbres sont celles d’Égypte, il existe aussi de nombreuses pyramides en Amérique Centrale, construites par les peuples mésoaméricains, tels que les Mayas, les Aztèques ou les Toltèques. Quelles sont les similitudes et les différences entre ces deux types de pyramides ? Quelles sont leurs fonctions et leurs significations ? Cet article vous propose de découvrir les caractéristiques et les secrets de ces édifices fascinants.

Les pyramides d’Amérique Centrale

Les pyramides d’Amérique Centrale sont des constructions en pierre, en brique ou en terre, qui ont une forme plus ou moins pyramidale, avec une base carrée ou rectangulaire et des faces inclinées. Elles comportent généralement plusieurs étages ou degrés, surmontés d’un temple ou d’une plateforme. Elles sont souvent entourées de bâtiments annexes, tels que des palais, des jeux de balle, des autels ou des stèles.

Les pyramides d’Amérique Centrale ont été édifiées par les différentes cultures mésoaméricaines, qui se sont succédé ou coexisté entre le IIIe millénaire av. J.-C. et le XVIe siècle ap. J.-C. Les plus anciennes pyramides connues sont celles de la civilisation de Caral, au Pérou, qui datent d’environ 2600 av. J.-C. Les plus récentes sont celles des Aztèques, au Mexique, qui ont été abandonnées après la conquête espagnole au XVIe siècle.

Les pyramides d’Amérique Centrale avaient principalement une fonction religieuse et politique. Elles servaient de lieux de culte aux dieux, aux ancêtres ou aux souverains, et de centres cérémoniels où se déroulaient des rituels, des sacrifices ou des fêtes. Elles symbolisaient aussi le pouvoir et le prestige des élites, qui dominaient la société hiérarchisée et guerrière des Mésoaméricains. Elles représentaient enfin la vision cosmique de ces peuples, qui concevaient le monde comme divisé en trois niveaux : le ciel, la terre et le monde souterrain, reliés par un axe vertical matérialisé par la pyramide.

Les pyramides d’Amérique Centrale sont très variées par leur taille, leur forme, leur décoration et leur emplacement. Certaines sont isolées, d’autres font partie de complexes urbains ou de cités-États. Certaines sont simples, d’autres sont ornées de sculptures, de peintures ou de glyphes. Certaines sont alignées selon les points cardinaux, d’autres suivent les cycles solaires ou lunaires. Voici quelques exemples de pyramides remarquables en Amérique Centrale :

  • La pyramide de Kukulcán, à Chichén Itzá, au Mexique, est une pyramide à neuf degrés, haute de 30 mètres, qui date du Xe siècle ap. J.-C. Elle est dédiée au dieu serpent à plumes, qui était vénéré par les Mayas et les Toltèques. Elle est célèbre pour le phénomène lumineux qui se produit lors des équinoxes de printemps et d’automne, quand le soleil projette l’ombre des marches sur la façade nord, créant l’illusion d’un serpent qui descend le long de la pyramide.
  • La pyramide du Soleil, à Teotihuacan, au Mexique, est la plus grande pyramide d’Amérique, avec une base de 225 mètres de côté et une hauteur de 65 mètres. Elle date du IIe siècle ap. J.-C. et fait partie de la cité de Teotihuacan, qui fut l’une des plus importantes métropoles de Mésoamérique. Elle est située sur l’avenue des Morts, qui traverse la ville du nord au sud, et fait face à la pyramide de la Lune, plus petite mais plus élevée. Elle est construite en terre et en pierre, recouverte de stuc peint en rouge. Son sommet était probablement orné d’un temple, aujourd’hui disparu.
  • La pyramide de Tikal, au Guatemala, est une pyramide à six degrés, haute de 44 mètres, qui date du VIIIe siècle ap. J.-C. Elle fait partie de la cité de Tikal, qui fut l’un des principaux centres politiques et culturels des Mayas classiques. Elle est située au centre de la place principale, entourée de palais, de temples et de stèles. Elle est dédiée au roi Jasaw Chan K’awiil I, qui y fut inhumé avec son épouse et ses bijoux. Sa façade est décorée de masques géants représentant le dieu du maïs.

Les pyramides Égyptiennes

Les pyramides Égyptiennes sont des constructions en pierre, qui ont une forme géométrique de pyramide, avec une base carrée et quatre faces triangulaires. Elles comportent une ou plusieurs chambres internes, reliées par des couloirs ou des puits. Elles sont souvent accompagnées de bâtiments annexes, tels que des temples, des chapelles, des mastabas ou des pyramides secondaires.

Les pyramides Égyptiennes ont été édifiées par les pharaons de l’Ancien et du Moyen Empire, entre le IIIe millénaire et le IIe millénaire av. J.-C. Les plus anciennes pyramides connues sont celles de la IIIe dynastie, à Saqqarah, qui datent d’environ 2700 av. J.-C. Les plus récentes sont celles de la XIIIe dynastie, à Dahchour, qui datent d’environ 1700 av. J.-C.

Les pyramides Égyptiennes avaient principalement une fonction funéraire et religieuse. Elles servaient de tombeaux aux pharaons, qui étaient considérés comme des dieux vivants, et à leurs épouses ou leurs proches. Elles symbolisaient aussi le pouvoir et la gloire des souverains, qui régnaient sur l’Égypte et ses provinces. Elles représentaient enfin la vision cosmique des Égyptiens, qui concevaient le monde comme divisé en deux parties : le monde des vivants, où régnait le dieu Horus, et le monde des morts, où régnait le dieu Osiris, reliés par un axe vertical matérialisé par la pyramide.

Les pyramides Égyptiennes sont très variées par leur taille, leur forme, leur décoration et leur emplacement. Certaines sont isolées, d’autres font partie de complexes funéraires ou de nécropoles. Certaines sont simples, d’autres sont ornées de textes, de reliefs ou de peintures. Certaines sont alignées selon les points cardinaaux, d’autres suivent les cycles solaires ou stellaires. Voici quelques exemples de pyramides remarquables en Égypte :

  • La pyramide de Khéops, à Gizeh, en Égypte, est la plus grande et la plus célèbre des pyramides, avec une base de 230 mètres de côté et une hauteur de 146 mètres. Elle date du XXVIe siècle av. J.-C. et fait partie du complexe funéraire du pharaon Khéops, de la IVe dynastie. Elle est construite en blocs de calcaire, recouverts à l’origine d’un revêtement de calcaire fin, aujourd’hui disparu. Son sommet était probablement coiffé d’une pointe en or ou en électrum. Elle contient trois chambres funéraires, dont la plus haute, appelée la chambre du roi, abrite un sarcophage en granit. Elle est considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique.

L’alignement des pyramides de Gizeh est un mystère qui intrigue les archéologues depuis longtemps. Comment les anciens Égyptiens ont-ils réussi à orienter ces monuments avec une telle précision vers les points cardinaux, sans disposer de boussole ni de GPS ? Plusieurs hypothèses ont été proposées, mais aucune n’a été prouvée de manière définitive.

Récemment, un archéologue et ingénieur nommé Glen Dash a avancé une nouvelle théorie, basée sur une méthode simple et ingénieuse. Selon lui, les Égyptiens auraient utilisé l’équinoxe, le moment de l’année où le jour et la nuit sont égaux, pour tracer un axe est-ouest. Pour cela, ils auraient planté un bâton vertical, appelé gnomon, sur le site de construction, et suivi son ombre tout au long de la journée. En marquant les points où l’ombre est la plus courte, ils auraient obtenu une ligne perpendiculaire au soleil levant et couchant, donc orientée est-ouest. En traçant ensuite une ligne perpendiculaire à cette première, ils auraient obtenu un axe nord-sud. Ainsi, ils auraient pu aligner les bases des pyramides selon ces directions.

Glen Dash a testé sa théorie en reproduisant l’expérience avec un gnomon à Pomfret, dans le Connecticut. Il a constaté que sa méthode produisait un alignement très proche de celui des pyramides de Gizeh, avec une légère erreur dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme celle observée sur les monuments égyptiens. Il a publié ses résultats dans la revue The Journal of Ancient Egyptian Architecture .

Sa théorie est séduisante par sa simplicité et sa faisabilité, mais elle n’est pas encore acceptée par tous les spécialistes. Certains soulèvent des objections, comme le fait que les Égyptiens n’avaient pas de calendrier précis pour connaître la date de l’équinoxe, ou que le terrain irrégulier aurait pu fausser les mesures. D’autres hypothèses restent donc possibles, comme celle qui s’appuie sur l’observation des étoiles, notamment l’étoile polaire, pour déterminer les points cardinaux.