Les loups européens : histoire et conservation d’un symbole naturel
Le loup européen (Canis lupus) est une sous-espèce de loup répartie principalement dans les régions forestières d’Europe. Historiquement, c’était l’un des prédateurs dominants sur ces territoires, jouant un rôle essentiel en tant que contrôleur des populations d’herbivores comme le cerf et le sanglier.
Cependant, à partir du 20e siècle, leur situation a radicalement changé. La chasse intensive, la destruction de leur habitat et la persécution humaine ont conduit à une forte réduction de leur aire de répartition et de leur nombre. Aujourd’hui, ils sont légalement protégés dans la plupart des pays européens, mais ils font toujours face à de nombreux défis pour leur survie.
Caractéristiques du loup européen
Le loup européen est un animal généralement de grande taille, bien que ses dimensions puissent varier en fonction de la région spécifique où il vit. Ainsi, par exemple, les loups qui se trouvent plus au nord peuvent peser environ 80 kg, tandis que ceux des régions plus au sud pèsent entre 25 kg et 30 kg. La longueur du corps varie entre 1 et 1,6 mètre. La hauteur atteint et peut dépasser 40 centimètres.
Le loup européen se distingue par son crâne plus étroit que celui des autres loups, ses oreilles courtes et situées en position haute, ses longues pattes et son poil relativement court. Quant à la coloration, elle peut varier. Les spécimens du nord ont souvent des tons grisâtres plus clairs, tandis que, dans d’autres régions, ils ont tendance à être de couleurs brunes, avec des parties rougeâtres. Cependant, il est courant qu’ils soient blancs des joues jusqu’à la poitrine.
Habitat du loup européen
Le loup européen était autrefois le carnivore le plus répandu, étant présent dans pratiquement tous les pays du continent, à quelques exceptions près, comme le Royaume-Uni. En Europe, les loups se trouvent principalement dans les pays de l’Est et du Nord, avec une augmentation de la population observée dans des pays comme l’Espagne et le Portugal. Ici, ils ont tendance à habiter les hautes terres et les forêts, où ils trouvent suffisamment de couvert et de nourriture.
Grâce à des projets de réintroduction, le loup européen peut être à nouveau présent dans des pays comme la France, l’Allemagne, la Suisse, la Suède et la Norvège, ainsi que dans l’est du continent et sur la péninsule ibérique. De même, une augmentation de la population est estimée vers le nord et l’Asie centrale.
Habitudes du loup européen
Le loup européen est un animal social, qui vit en groupes familiaux appelés meutes. Une meute est généralement composée d’un couple reproducteur, de leurs descendants de différentes années et parfois de quelques individus non apparentés. La taille moyenne d’une meute est de 5 à 10 individus, mais elle peut varier selon la disponibilité des ressources.
Le loup européen est un animal territorial, qui marque et défend son domaine contre les intrus. La superficie du territoire peut varier de 100 à 1000 km2, selon la densité de proies et la présence d’autres meutes. Le loup européen communique avec ses congénères par des signaux visuels, auditifs et olfactifs. Il utilise notamment le hurlement pour maintenir la cohésion du groupe, localiser les membres éloignés ou avertir les rivaux.
Alimentation du loup européen
Le loup européen est un carnivore opportuniste, qui se nourrit principalement de grands mammifères herbivores, comme le cerf, le sanglier, le chevreuil, le chamois ou le mouflon. Il peut aussi consommer des animaux plus petits, comme le lièvre, le lapin, le renard ou le blaireau, ainsi que des oiseaux, des reptiles, des insectes et des fruits. Le loup européen chasse en meute, en utilisant la coopération, la stratégie et la persévérance pour capturer ses proies. Il peut parcourir de longues distances à la recherche de nourriture, jusqu’à 60 km par jour.
Reproduction du loup européen
Le loup européen est un animal monogame, qui forme un couple stable avec son partenaire. La saison de reproduction a lieu entre janvier et mars, selon les régions. La femelle entre en chaleur une fois par an, pendant une période de 5 à 7 jours. Les loups européens : histoire et conservation d’un symbole naturel. Après une gestation de 63 jours, elle met au monde une portée de 4 à 6 louveteaux, dans une tanière située dans un endroit isolé et protégé. Les louveteaux naissent aveugles et sourds, et pèsent environ 500 g. Ils sont allaités par leur mère pendant 2 mois, puis sevrés progressivement avec de la viande régurgitée par les adultes. Les louveteaux restent avec leur meute d’origine jusqu’à l’âge de 2 ou 3 ans, puis partent à la recherche d’un nouveau territoire et d’un partenaire.
État de conservation du loup européen
Le loup européen est classé comme une espèce de préoccupation mineure par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), mais il est menacé par de nombreux facteurs. Parmi eux, on peut citer la perte et la fragmentation de son habitat, la diminution de ses proies naturelles, le braconnage, le piégeage, l’empoisonnement, les maladies, les collisions routières et les conflits avec les activités humaines, notamment l’élevage et la chasse. Le loup européen est légalement protégé dans la plupart des pays européens, soit par une inscription aux annexes de la directive UE-FHH, soit par la Convention de Berne, ou les deux, selon qu’un pays est ou non signataire de la Convention de Berne.
Des mesures de conservation sont mises en œuvre pour assurer la survie du loup européen, comme la création de zones protégées, la restauration de son habitat, le suivi de ses populations, la sensibilisation du public, l’éducation environnementale, la prévention et la résolution des conflits avec les éleveurs et les chasseurs, et la promotion de la coexistence pacifique entre l’homme et le loup.
Le loup européen est un symbole naturel, culturel et historique, qui mérite le respect et la protection de tous. Il joue un rôle écologique important, en régulant les populations d’herbivores et en favorisant la biodiversité. Il fait partie du patrimoine naturel européen, et sa présence témoigne de la qualité de l’environnement. Il est aussi le protagoniste de nombreuses légendes, contes et traditions, qui reflètent la relation complexe et fascinante entre l’homme et le loup.
Le loup européen est un animal qui inspire à la fois la crainte et l’admiration, et qui nous invite à réfléchir sur notre rapport à la nature et aux autres espèces.
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Le monde fascinant des abeilles
Les abeilles sont des insectes incroyables qui jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes et la production de miel. Elles vivent en colonies organisées, où chaque individu a une fonction spécifique. Elles communiquent entre elles par des signaux chimiques, sonores et visuels. Elles sont capables de réaliser des exploits remarquables, comme construire des alvéoles hexagonales, voler à grande vitesse, ou se défendre contre les prédateurs. Dans cet article, nous allons explorer le monde fascinant des abeilles, en abordant les aspects suivants:
- La classification et la diversité des abeilles
- La structure et le fonctionnement d’une colonie d’abeilles
- Le cycle de vie et le comportement des abeilles
- L’importance écologique et économique des abeilles
- Les menaces et les solutions pour la protection des abeilles
La classification et la diversité des abeilles
Les abeilles appartiennent à l’ordre des hyménoptères, qui comprend également les guêpes, les fourmis et les bourdons. Elles font partie de la super-famille des apoïdes, qui regroupe plus de 20 000 espèces d’abeilles dans le monde. On distingue généralement deux grands groupes d’abeilles: les abeilles sociales et les abeilles solitaires.
Les abeilles sociales sont celles qui vivent en colonies, où elles coopèrent pour la construction du nid, la récolte du nectar et du pollen, l’élevage des larves, et la défense du territoire. Il existe environ 500 espèces d’abeilles sociales, dont la plus connue est l’abeille domestique (Apis mellifera), qui est élevée par l’homme pour la production de miel, de cire, de propolis et de gelée royale. D’autres exemples d’abeilles sociales sont les abeilles sans aiguillon (Meliponini), qui sont originaires des régions tropicales et subtropicales, et les abeilles charpentières (Xylocopini), qui creusent des galeries dans le bois.
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Les abeilles solitaires sont celles qui vivent de manière indépendante, sans former de colonies. Elles construisent leur propre nid, souvent dans le sol, dans les tiges creuses, ou dans les cavités existantes. Elles récoltent le nectar et le pollen pour nourrir leurs larves, qu’elles pondent dans des cellules isolées. Il existe environ 19 500 espèces d’abeilles solitaires, dont certaines sont spécialisées dans la pollinisation de certaines plantes, comme les abeilles orchidées (Euglossini), qui sont attirées par les parfums des orchidées, ou les abeilles cotonnières (Anthidiini), qui utilisent les fibres du coton pour construire leur nid.
La structure et le fonctionnement d’une colonie d’abeilles
Une colonie d’abeilles sociales est composée de trois types d’individus: la reine, les ouvrières et les mâles.
La reine est la seule femelle fertile de la colonie. Elle est issue d’une larve nourrie exclusivement de gelée royale, une substance sécrétée par les glandes des ouvrières. Elle est la mère de tous les individus de la colonie, qu’elle féconde avec le sperme qu’elle a stocké dans sa spermathèque lors de son vol nuptial, au cours duquel elle s’accouple avec plusieurs mâles. Elle peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour, qu’elle dépose dans les alvéoles du nid. Elle produit également des phéromones, qui sont des substances chimiques qui régulent la cohésion et le développement de la colonie.
Les ouvrières sont des femelles stériles, qui assurent la plupart des tâches de la colonie. Elles sont issues d’œufs fécondés, qui donnent naissance à des larves, qui se transforment en nymphes, puis en adultes. Elles ont une durée de vie de quelques semaines à quelques mois, selon la saison et l’activité. Elles accomplissent différentes fonctions, selon leur âge et leur expérience:
- Les jeunes ouvrières (de 1 à 12 jours) s’occupent du nettoyage des alvéoles, de l’alimentation des larves, de la production de cire, de la construction du nid, et de la ventilation de la ruche.
- Les ouvrières intermédiaires (de 12 à 20 jours) s’occupent de la réception et du stockage du nectar et du pollen, apportés par les butineuses, de la transformation du nectar en miel, de la fermeture des alvéoles avec de l’opercule, et de la défense de la ruche contre les intrus.
- Les ouvrières âgées (de 20 à 40 jours) s’occupent de la butinage, c’est-à-dire de la collecte du nectar et du pollen sur les fleurs, qu’elles transportent dans leurs corbeilles ou dans leur jabot. Elles utilisent leur langue pour extraire le nectar, et leurs antennes et leurs pattes pour détecter le pollen. Elles peuvent parcourir plusieurs kilomètres par jour, et visiter jusqu’à 1000 fleurs. Elles communiquent entre elles par la danse des abeilles, qui leur permet d’indiquer la direction et la distance des sources de nectar et de pollen.
Les mâles sont appelés les faux-bourdons. Ils sont issus d’œufs non fécondés, qui donnent naissance à des larves, qui se transforment en nymphes, puis en adultes. Ils n’ont pas de dard, ni de corbeilles, ni de glandes à cire. Leur seule fonction est de féconder la reine lors du vol nuptial. Ils sont nourris par les ouvrières, et expulsés de la ruche à l’automne, quand les ressources se font rares.
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Le cycle de vie et le comportement des abeilles
Le cycle de vie des abeilles sociales se déroule en quatre étapes: l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte. La durée de chaque étape varie selon le type d’individu:
- La reine: 16 jours (3 jours en œuf, 5 jours en larve, 8 jours en nymphe)
- L’ouvrière: 21 jours (3 jours en œuf, 6 jours en larve, 12 jours en nymphe)
- Le mâle: 24 jours (3 jours en œuf, 6,5 jours en larve, 14,5 jours en nymphe)
Le comportement des abeilles sociales est régi par des stimuli internes et externes, qui déterminent leur activité et leur organisation. Parmi ces stimuli, on peut citer:
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- La température: les abeilles sont actives entre 10°C et 40°C. Elles maintiennent une température constante de 35°C dans la ruche, grâce à la ventilation et à la régulation du nombre d’individus. Elles se regroupent en grappe pour se réchauffer en hiver, et s’éparpillent pour se rafraîchir en été.
- La lumière: les abeilles sont sensibles à la lumière, qui influe sur leur rythme biologique. Elles sont plus actives le jour que la nuit, et suivent le cycle des saisons. Elles sont attirées par les couleurs vives, qui leur indiquent la présence de fleurs.
- Les phéromones: les abeilles produisent et perçoivent des phéromones, qui sont des substances chimiques qui transmettent des informations et des émotions. Les phéromones jouent un rôle important dans la reproduction, la communication, la régulation, et la défense des abeilles. Par exemple, la phéromone royale inhibe le développement des ovaires des ouvrières, la phéromone d’alarme alerte les abeilles d’un danger, la phéromone de Nasanov oriente les abeilles vers la ruche, et la phéromone de butinage stimule les abeilles à sortir chercher du nectar et du pollen.
Pyramides d’Amerique et d’Egypt
Les pyramides sont des monuments impressionnants qui témoignent de la grandeur et de la complexité des civilisations anciennes. Si les pyramides les plus célèbres sont celles d’Égypte, il existe aussi de nombreuses pyramides en Amérique Centrale, construites par les peuples mésoaméricains, tels que les Mayas, les Aztèques ou les Toltèques. Quelles sont les similitudes et les différences entre ces deux types de pyramides ? Quelles sont leurs fonctions et leurs significations ? Cet article vous propose de découvrir les caractéristiques et les secrets de ces édifices fascinants.
Les pyramides d’Amérique Centrale
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Les pyramides d’Amérique Centrale sont des constructions en pierre, en brique ou en terre, qui ont une forme plus ou moins pyramidale, avec une base carrée ou rectangulaire et des faces inclinées. Elles comportent généralement plusieurs étages ou degrés, surmontés d’un temple ou d’une plateforme. Elles sont souvent entourées de bâtiments annexes, tels que des palais, des jeux de balle, des autels ou des stèles.
Les pyramides d’Amérique Centrale ont été édifiées par les différentes cultures mésoaméricaines, qui se sont succédé ou coexisté entre le IIIe millénaire av. J.-C. et le XVIe siècle ap. J.-C. Les plus anciennes pyramides connues sont celles de la civilisation de Caral, au Pérou, qui datent d’environ 2600 av. J.-C. Les plus récentes sont celles des Aztèques, au Mexique, qui ont été abandonnées après la conquête espagnole au XVIe siècle.
Les pyramides d’Amérique Centrale avaient principalement une fonction religieuse et politique. Elles servaient de lieux de culte aux dieux, aux ancêtres ou aux souverains, et de centres cérémoniels où se déroulaient des rituels, des sacrifices ou des fêtes. Elles symbolisaient aussi le pouvoir et le prestige des élites, qui dominaient la société hiérarchisée et guerrière des Mésoaméricains. Elles représentaient enfin la vision cosmique de ces peuples, qui concevaient le monde comme divisé en trois niveaux : le ciel, la terre et le monde souterrain, reliés par un axe vertical matérialisé par la pyramide.
Les pyramides d’Amérique Centrale sont très variées par leur taille, leur forme, leur décoration et leur emplacement. Certaines sont isolées, d’autres font partie de complexes urbains ou de cités-États. Certaines sont simples, d’autres sont ornées de sculptures, de peintures ou de glyphes. Certaines sont alignées selon les points cardinaux, d’autres suivent les cycles solaires ou lunaires. Voici quelques exemples de pyramides remarquables en Amérique Centrale :
- La pyramide de Kukulcán, à Chichén Itzá, au Mexique, est une pyramide à neuf degrés, haute de 30 mètres, qui date du Xe siècle ap. J.-C. Elle est dédiée au dieu serpent à plumes, qui était vénéré par les Mayas et les Toltèques. Elle est célèbre pour le phénomène lumineux qui se produit lors des équinoxes de printemps et d’automne, quand le soleil projette l’ombre des marches sur la façade nord, créant l’illusion d’un serpent qui descend le long de la pyramide.
- La pyramide du Soleil, à Teotihuacan, au Mexique, est la plus grande pyramide d’Amérique, avec une base de 225 mètres de côté et une hauteur de 65 mètres. Elle date du IIe siècle ap. J.-C. et fait partie de la cité de Teotihuacan, qui fut l’une des plus importantes métropoles de Mésoamérique. Elle est située sur l’avenue des Morts, qui traverse la ville du nord au sud, et fait face à la pyramide de la Lune, plus petite mais plus élevée. Elle est construite en terre et en pierre, recouverte de stuc peint en rouge. Son sommet était probablement orné d’un temple, aujourd’hui disparu.
- La pyramide de Tikal, au Guatemala, est une pyramide à six degrés, haute de 44 mètres, qui date du VIIIe siècle ap. J.-C. Elle fait partie de la cité de Tikal, qui fut l’un des principaux centres politiques et culturels des Mayas classiques. Elle est située au centre de la place principale, entourée de palais, de temples et de stèles. Elle est dédiée au roi Jasaw Chan K’awiil I, qui y fut inhumé avec son épouse et ses bijoux. Sa façade est décorée de masques géants représentant le dieu du maïs.
Les pyramides Égyptiennes
Les pyramides Égyptiennes sont des constructions en pierre, qui ont une forme géométrique de pyramide, avec une base carrée et quatre faces triangulaires. Elles comportent une ou plusieurs chambres internes, reliées par des couloirs ou des puits. Elles sont souvent accompagnées de bâtiments annexes, tels que des temples, des chapelles, des mastabas ou des pyramides secondaires.
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Les pyramides Égyptiennes ont été édifiées par les pharaons de l’Ancien et du Moyen Empire, entre le IIIe millénaire et le IIe millénaire av. J.-C. Les plus anciennes pyramides connues sont celles de la IIIe dynastie, à Saqqarah, qui datent d’environ 2700 av. J.-C. Les plus récentes sont celles de la XIIIe dynastie, à Dahchour, qui datent d’environ 1700 av. J.-C.
Les pyramides Égyptiennes avaient principalement une fonction funéraire et religieuse. Elles servaient de tombeaux aux pharaons, qui étaient considérés comme des dieux vivants, et à leurs épouses ou leurs proches. Elles symbolisaient aussi le pouvoir et la gloire des souverains, qui régnaient sur l’Égypte et ses provinces. Elles représentaient enfin la vision cosmique des Égyptiens, qui concevaient le monde comme divisé en deux parties : le monde des vivants, où régnait le dieu Horus, et le monde des morts, où régnait le dieu Osiris, reliés par un axe vertical matérialisé par la pyramide.
Les pyramides Égyptiennes sont très variées par leur taille, leur forme, leur décoration et leur emplacement. Certaines sont isolées, d’autres font partie de complexes funéraires ou de nécropoles. Certaines sont simples, d’autres sont ornées de textes, de reliefs ou de peintures. Certaines sont alignées selon les points cardinaaux, d’autres suivent les cycles solaires ou stellaires. Voici quelques exemples de pyramides remarquables en Égypte :
- La pyramide de Khéops, à Gizeh, en Égypte, est la plus grande et la plus célèbre des pyramides, avec une base de 230 mètres de côté et une hauteur de 146 mètres. Elle date du XXVIe siècle av. J.-C. et fait partie du complexe funéraire du pharaon Khéops, de la IVe dynastie. Elle est construite en blocs de calcaire, recouverts à l’origine d’un revêtement de calcaire fin, aujourd’hui disparu. Son sommet était probablement coiffé d’une pointe en or ou en électrum. Elle contient trois chambres funéraires, dont la plus haute, appelée la chambre du roi, abrite un sarcophage en granit. Elle est considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique.
L’alignement des pyramides de Gizeh est un mystère qui intrigue les archéologues depuis longtemps. Comment les anciens Égyptiens ont-ils réussi à orienter ces monuments avec une telle précision vers les points cardinaux, sans disposer de boussole ni de GPS ? Plusieurs hypothèses ont été proposées, mais aucune n’a été prouvée de manière définitive.
Récemment, un archéologue et ingénieur nommé Glen Dash a avancé une nouvelle théorie, basée sur une méthode simple et ingénieuse. Selon lui, les Égyptiens auraient utilisé l’équinoxe, le moment de l’année où le jour et la nuit sont égaux, pour tracer un axe est-ouest. Pour cela, ils auraient planté un bâton vertical, appelé gnomon, sur le site de construction, et suivi son ombre tout au long de la journée. En marquant les points où l’ombre est la plus courte, ils auraient obtenu une ligne perpendiculaire au soleil levant et couchant, donc orientée est-ouest. En traçant ensuite une ligne perpendiculaire à cette première, ils auraient obtenu un axe nord-sud. Ainsi, ils auraient pu aligner les bases des pyramides selon ces directions.
Glen Dash a testé sa théorie en reproduisant l’expérience avec un gnomon à Pomfret, dans le Connecticut. Il a constaté que sa méthode produisait un alignement très proche de celui des pyramides de Gizeh, avec une légère erreur dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme celle observée sur les monuments égyptiens. Il a publié ses résultats dans la revue The Journal of Ancient Egyptian Architecture .
Sa théorie est séduisante par sa simplicité et sa faisabilité, mais elle n’est pas encore acceptée par tous les spécialistes. Certains soulèvent des objections, comme le fait que les Égyptiens n’avaient pas de calendrier précis pour connaître la date de l’équinoxe, ou que le terrain irrégulier aurait pu fausser les mesures. D’autres hypothèses restent donc possibles, comme celle qui s’appuie sur l’observation des étoiles, notamment l’étoile polaire, pour déterminer les points cardinaux.
Winston Churchill portrait en noir et blanc de Yousuf Karsh
Le portrait en noir et blanc de Winston Churchill, sombre et renfrogné, pris le 30 décembre 1941 par Yousuf Karsh, après le discours historique de l’homme d’État britannique devant la Chambre des communes à Ottawa, est devenu aussi légendaire que semble l’être l’histoire qui se cache derrière son expression et constitue sans aucun doute l’une des photographies les plus connues et les plus reproduites au monde. Churchill a donné deux minutes au photographe. Deux minutes, se souvient Karsh, pendant lesquelles je devais essayer de filmer un homme qui avait déjà écrit ou inspiré une bibliothèque de livres, déconcerté tous ses biographes, rempli le monde de sa célébrité, et moi, à cette occasion, de terreur. Le fameux cigare omniprésent a été retiré par Karsh directement des lèvres de Churchill, le photographe n’étant pas convaincu par l’ombre portée sur son visage. L’expression avec laquelle Churchill a fini par fixer l’appareil photo est un mélange d’agressivité (innée et typique du personnage) et de surprise totale découlant de ce geste irréfléchi et sans permission. Plus tard, le grand homme d’État a dit au photographe : « Vous êtes même capable de faire s’arrêter un lion rugissant pour être photographié ». C’est à partir de cette déclaration que Karsh a intitulé sa photographie « Le lion rugissant »
Winston Churchill : un homme d’État et un écrivain qui a marqué l’histoire
Winston Churchill est né le 30 novembre 1874 dans le palais de Blenheim, en Angleterre. Issu d’une famille aristocratique, il suit une éducation militaire et devient soldat et correspondant de guerre. Il participe à plusieurs conflits, comme la guerre des Boers en Afrique du Sud, où il se fait remarquer par son évasion d’un camp de prisonniers.
Il entre en politique en 1900, comme député conservateur, mais il change de parti en 1904 et rejoint les libéraux. Il occupe plusieurs postes ministériels, comme celui de chancelier de l’Échiquier, où il réforme le système monétaire, ou celui de secrétaire d’État à l’Intérieur, où il s’occupe des questions sociales. Il est aussi impliqué dans la Première Guerre mondiale, comme premier lord de l’Amirauté, où il dirige la marine britannique, puis comme ministre de la Munition, où il organise la production d’armes.
Il revient au parti conservateur en 1924, et devient chef de l’opposition en 1940, face au gouvernement d’appeasement de Neville Chamberlain, qui cherche à éviter la guerre avec l’Allemagne nazie. Il devient premier ministre le 10 mai 1940, le jour où Hitler envahit la France. Il forme un gouvernement de coalition nationale, et mobilise le peuple britannique contre la menace hitlérienne. Il prononce des discours célèbres, comme celui du “sang, de la sueur et des larmes”, ou celui du “finest hour”. Il noue une relation étroite avec le président américain Franklin Roosevelt, et obtient le soutien des États-Unis après l’attaque de Pearl Harbor. Il rencontre aussi le dirigeant soviétique Joseph Staline, et participe aux conférences de Téhéran, de Yalta et de Potsdam, où il contribue à définir la stratégie et le sort de l’après-guerre.
Il perd les élections de 1945, face au travailliste Clement Attlee, qui met en place l’État-providence. Il reste chef de l’opposition, et alerte le monde sur le danger du communisme et du “rideau de fer” qui divise l’Europe. Il redevient premier ministre en 1951, et poursuit la politique de décolonisation entamée par son prédécesseur. Il soutient aussi la construction de l’Europe, et prononce le discours de Zurich, où il appelle à la création des “États-Unis d’Europe”. Il démissionne en 1955, pour des raisons de santé, mais reste député jusqu’à sa mort, le 24 janvier 1965.
Winston Churchill est aussi un écrivain prolifique, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1953. Il a écrit de nombreux ouvrages historiques, comme une biographie de son ancêtre, le duc de Marlborough, ou une histoire des peuples anglophones. Il a aussi rédigé ses mémoires de guerre, en six volumes, qui sont considérés comme des chefs-d’œuvre. Il a également pratiqué la peinture, comme un loisir et une thérapie.
Winston Churchill est l’un des personnages les plus importants et les plus admirés du XXe siècle. Il a incarné la résistance et la liberté face au totalitarisme, et a joué un rôle majeur dans l’histoire mondiale. Il est considéré comme le plus grand Britannique de tous les temps, selon un sondage réalisé en 2002.
Alessandro Volta : l’inventeur de la pile électrique
Alessandro Volta est né le 18 février 1745 à Côme, une ville située sur le lac du même nom dans les Alpes italiennes du côté de Milan. Issu d’une famille aristocratique, il se passionne dès son enfance pour la physique et la chimie. Il commence à parler à l’âge de quatre ans et termine ses études universitaires à l’âge de dix-sept ans.
En 1774, il devient professeur de physique à l’école royale de Côme, où il perfectionne l’électrophore, une machine utilisée pour générer de l’électricité statique. Il s’intéresse également à la chimie des gaz et isole le méthane, qu’il parvient à enflammer avec une étincelle électrique.
En 1779, il est nommé à l’université de Pavie, où il organise le département de physique et y enseigne pendant 25 ans. Il y poursuit ses recherches sur les phénomènes électriques et découvre la loi de capacitance, qui établit la proportionnalité entre la tension et la charge électrique d’un corps.
En 1791, il prend connaissance des expériences de Luigi Galvani, qui observe les contractions des muscles d’une grenouille morte sous l’effet d’un courant électrique. Volta n’est pas convaincu par l’explication de Galvani, qui invoque une “électricité animale”. Il propose alors une théorie alternative, selon laquelle l’électricité est produite par le contact entre deux métaux de nature différente.
En 1800, il réalise sa plus grande invention : la pile électrique, qu’il appelle aussi “pile voltaïque”. Il s’agit du premier générateur de courant continu, constitué d’une série de disques de cuivre et de zinc, séparés par du coton imbibé d’acide sulfurique. Il envoie une lettre à la Royal Society de Londres pour décrire son invention, qui suscite un grand intérêt dans le monde scientifique.
Volta reçoit de nombreux honneurs pour ses travaux, notamment la médaille Copley de la Royal Society en 1794, le titre de comte et la Légion d’honneur de Napoléon en 1801, et l’ordre de la Couronne de fer en 1810. Il prend sa retraite en 1819 et meurt le 5 mars 1827 à Côme, où il est enterré dans un mausolée.
Alessandro Volta est considéré comme l’un des pères de l’électricité et de l’électrochimie. Son nom a été donné à l’unité de tension électrique, le volt, en 1881, lors du premier Congrès international des électriciens. Il a également laissé son nom à plusieurs lieux et institutions, comme le temple Voltiano, le musée Volta, le lycée Volta ou l’aéroport de Bergame-Orio al Serio.
Atom heart mother
Cette merveilleuse vache n’est pas n’importe quelle vache, mais « la photo définitive d’une vache ».
Prise par Storm Thorgerson en 1970, la photographie a été commandée par Pink Floyd qui cherchait une image ordinaire et extrêmement simple pour la couverture de leur nouvel album Atom Heart Mother.
Il s’agissait, à l’époque, de la première pochette sans le titre de l’album et sans le nom du groupe, mais son extrême banalité lui a permis d’attirer l’attention parmi d’autres qui cherchaient plutôt à attirer l’attention de manière provocante. La vache était différente précisément parce qu’elle était si normale, pleine et parfaite.
Atom Heart Mother : le chef-d’œuvre méconnu de Pink Floyd
Pink Floyd est l’un des groupes les plus influents et novateurs de l’histoire du rock. Connus pour leurs albums conceptuels et leurs spectacles grandioses, les quatre musiciens britanniques ont marqué des générations de fans avec des œuvres comme The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here ou The Wall. Mais avant d’atteindre le sommet de leur art, ils ont exploré des territoires musicaux audacieux et expérimentaux, dont l’un des exemples les plus remarquables est Atom Heart Mother, leur cinquième album studio.
Atom Heart Mother est sorti le 2 octobre 1970 sur le label Harvest, et se vend à plus de 350 000 exemplaires en France1. L’album se distingue par sa pochette, qui représente une vache dans un pré, sans aucun titre ni nom du groupe. C’est une idée du graphiste Storm Thorgerson, qui voulait rompre avec les clichés du rock psychédélique et créer un contraste avec la musique complexe et ambitieuse de l’album.
L’album s’ouvre sur le morceau éponyme, Atom Heart Mother, qui occupe toute la face A du vinyle. Il s’agit d’une suite instrumentale de plus de 23 minutes, divisée en six parties, qui mêle rock, musique classique et musique contemporaine. Le groupe a collaboré avec le compositeur avant-gardiste Ron Geesin, qui a écrit les arrangements pour les cuivres et les chœurs. Le résultat est une œuvre épique et contrastée, qui alterne des passages planants, dissonants, lyriques ou énergiques. Le titre fait référence à une femme qui avait reçu un stimulateur cardiaque nucléaire, et qui avait fait la une d’un journal.
La face B de l’album contient quatre chansons plus courtes, mais tout aussi originales. If est une ballade acoustique écrite et chantée par Roger Waters, le bassiste et parolier du groupe. C’est une chanson introspective, qui exprime les doutes et les regrets du narrateur. Summer ’68 est une chanson pop écrite et chantée par Richard Wright, le claviériste du groupe. C’est une chanson ironique, qui raconte les aventures d’un musicien en tournée, entre les hôtels et les groupies. Fat Old Sun est une chanson folk écrite et chantée par David Gilmour, le guitariste et chanteur du groupe. C’est une chanson nostalgique, qui évoque les souvenirs d’enfance du narrateur, sous le soleil d’Angleterre. Alan’s Psychedelic Breakfast est une pièce expérimentale écrite par le groupe, qui clôt l’album. C’est une chanson humoristique, qui mélange des sons de cuisine, des dialogues d’un roadie nommé Alan, et des passages instrumentaux.
Atom Heart Mother est un album qui a divisé les critiques et les fans à sa sortie. Certains ont salué son audace et sa créativité, d’autres l’ont jugé prétentieux et incohérent. Le groupe lui-même a exprimé des sentiments mitigés sur cet album, qu’il a peu joué en concert par la suite. Cependant, Atom Heart Mother reste un album important dans la discographie de Pink Floyd, qui témoigne de leur recherche constante de nouvelles sonorités et de nouvelles formes musicales. C’est un album qui mérite d’être réécouté et réévalué, car il contient des moments de génie et de beauté, qui annoncent les chefs-d’œuvre à venir du groupe.
New York: Amerrissage réussi.
Un jeudi de janvier 2009, le pilote Chesley Sullenberger se prépare à monter à bord de son Airbus A320-214 de la compagnie US Airways à l’aéroport LaGuardia de New York pour transporter 150 passagers à destination de Charlotte, en Caroline du Nord.
Le vol décolle correctement, mais quelques minutes plus tard, une formation d’oies entre en collision avec l’avion, endommageant les moteurs à tel point qu’ils cessent de fonctionner.
Alors que l’avion perd de l’altitude, Sullenberger se rend compte qu’il n’a aucun moyen d’amener l’avion sur une piste pour un atterrissage d’urgence, alors qu’à 500 m d’altitude, les gratte-ciel et les rues de New York se rapprochent de plus en plus. Conscient du peu de temps dont il dispose, Sullenberger déclare alors au contrôleur aérien un atterrissage dans l’Hudson.
Grâce à une manœuvre magistrale, à 15:31, environ six minutes après le décollage, l’Airbus d’US Airways termine son vol, moteurs éteints, dans le fleuve. Bien que l’amerrissage soit réussi, les passagers et l’équipage ne sont pas hors de danger : Sullenberger ordonne que l’un des parachutes de secours soit utilisé comme canot pneumatique, tandis que les autres passagers sont dirigés vers les ailes en attendant d’être secourus.
Sullenberger est le dernier à quitter l’avion, après s’être personnellement assuré que les 150 passagers et les quatre membres d’équipage, transis de froid mais sains et saufs, étaient bien sortis de l’avion.
La chute du mur de Berlin : un tournant historique.
Le 9 novembre 1989, un événement inattendu et historique se produit à Berlin : le mur qui sépare la ville en deux depuis 28 ans s’ouvre, laissant passer des milliers d’Allemands de l’Est vers l’Ouest. Cette ouverture symbolise la fin de la guerre froide entre les blocs communiste et capitaliste, et annonce la réunification de l’Allemagne et la chute des régimes communistes en Europe de l’Est.
Le contexte de la construction du mur
Le mur de Berlin est le résultat de la division de l’Allemagne et de sa capitale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1945, les vainqueurs du nazisme, les États-Unis, l’Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France, se partagent le territoire allemand en quatre zones d’occupation. Berlin, située en zone soviétique, est également divisée en quatre secteurs. Les trois secteurs occidentaux forment Berlin-Ouest, une enclave capitaliste au milieu de la République démocratique allemande (RDA), le régime communiste soutenu par Moscou. Berlin-Est devient la capitale de la RDA.
Dès le début de la guerre froide, Berlin devient un lieu de tension et de confrontation entre les deux blocs. En 1948-1949, les Soviétiques tentent d’isoler Berlin-Ouest en bloquant les accès routiers et ferroviaires. Les Occidentaux réagissent en organisant un pont aérien pour ravitailler la population. En 1958, le dirigeant soviétique Khrouchtchev propose de faire de Berlin-Ouest une ville libre et neutre, mais les Occidentaux refusent. La situation se dégrade encore avec la crise des missiles de Cuba en 1962, qui fait craindre une guerre nucléaire.
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Par ailleurs, Berlin devient un point de fuite pour les habitants de la RDA, qui cherchent à échapper au régime autoritaire et à la misère économique. Entre 1949 et 1961, près de 3 millions de personnes passent à l’Ouest par Berlin. Pour mettre fin à cette hémorragie, les autorités est-allemandes décident de construire un mur qui coupe la ville en deux. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, des barbelés et des blocs de béton sont installés le long de la frontière entre les deux Berlin. Le mur s’étend sur 155 kilomètres, dont 43 à l’intérieur de la ville. Il est surveillé par des gardes armés, des miradors, des chiens et des mines. Plus de 300 points de passage sont fermés, ne laissant que quelques-uns ouverts, comme le célèbre Checkpoint Charlie. Le mur de Berlin devient le symbole du “rideau de fer” qui sépare l’Europe en deux.
Les causes de la chute du mur
La chute du mur de Berlin est le fruit d’un processus de changement qui touche l’Europe de l’Est à la fin des années 1980. Ce processus est favorisé par la politique de réforme et d’ouverture menée par le dirigeant soviétique Gorbatchev, qui renonce à intervenir militairement pour soutenir les régimes communistes. Ainsi, en Pologne, le syndicat Solidarność obtient des élections libres en 1989, qui portent au pouvoir le leader de l’opposition Lech Wałęsa. En Hongrie, le gouvernement autorise l’ouverture de la frontière avec l’Autriche, ce qui permet à des milliers d’Allemands de l’Est de fuir vers l’Ouest. En Tchécoslovaquie, la “révolution de velours” renverse le régime communiste sans violence.
En RDA, la contestation populaire s’amplifie à partir de l’été 1989. Des manifestations pacifiques ont lieu chaque lundi dans les grandes villes, notamment à Leipzig, où les manifestants scandent “Wir sind das Volk” (“Nous sommes le peuple”). Ils réclament plus de libertés, de démocratie et de droits de l’homme. Le 4 novembre, une manifestation rassemble plus de 500 000 personnes à Berlin-Est. Le 7 novembre, le gouvernement est-allemand démissionne, et Egon Krenz devient le nouveau chef du parti communiste. Il tente de calmer la situation en annonçant des réformes politiques et une ouverture des frontières.
Le 9 novembre, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement, Günter Schabowski, annonce que les citoyens de la RDA peuvent désormais voyager librement à l’étranger, sans autorisation préalable. Il ajoute, de façon imprécise, que cette mesure est valable “immédiatement, sans délai”. Les médias ouest-allemands diffusent la nouvelle, qui provoque un afflux de Berlinois de l’Est vers les points de passage du mur. Les gardes-frontières, pris de court, ne reçoivent pas d’ordre clair et finissent par laisser passer les foules. Des scènes de joie et d’émotion se déroulent de part et d’autre du mur, où les habitants se retrouvent, s’embrassent, dansent et chantent. Certains commencent à démolir le mur à coups de marteau et de pioche. Le violoncelliste Mstislav Rostropovitch donne un concert improvisé devant un pan du mur.