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World Nature Photography Awards 2024

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Voici les 14 photos gagnantes du célèbre concours World Nature Photography Awards 2024

Cette année, pour la première fois, une sélection des images gagnantes 2024 et des éditions précedentes est disponible à la vente sur le site du concours. [©Alex BRACKX/WNPA 2024]

Le concours World Nature Photography Awards a publié son palmarès 2024. Le grand prix a été attribué à Tracey Lund, pour son extraordinaire photo de fous de Bassan saisis en pleine chasse sous-marine, dans les eaux des îles Shetland, en Ecosse.

Les lauréats des 14 catégories des World Nature Photography Awards (WNPA) ont été dévoilés le 26 mars par le jury de ce concours international de photographie de faune et de nature très réputé.

La plus haute distinction de la compétition a été attribuée à Tracey Lund, talentueuse photographe britannique spécialisée dans la faune. Elle a été sacrée «World Nature Photographer of the Year 2024» pour son exceptionnelle photo intitulée «Underwater gannets». Outre ce titre honorifique, elle a remporté la somme de 1.000 dollars.

Basé à Londres au Royaume-Uni, le WNPA récompense chaque année, depuis 2020, les meilleures photos qui célèbrent la vie sauvage et la beauté de la planète. A noter que cette année, pour la première fois, une sélection des images lauréates en 2024 mais aussi des éditions précédentes est disponible ici à l’achat en tirage photo sur le site des World Nature Photography Awards.

Voici les principaux gagnants du WNPA.

Grand prix  et lauréat or – catégorie comportement des oiseaux

 

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«Underwater gannets» ©Tracey LUND/WNPA 2024

«Ma principale préoccupation lors de vacances aux îles Shetland, en Ecosse, était d’immortaliser les fous de Bassan plongeant dans l’océan Atlantique, en quête de nourriture. Pour y parvenir, je me suis rendue autour des promontoires les plus éloignés des côtes de l’archipel écossais. Equipée d’une photocellule RIB, j’ai alors fait descendre sous l’eau, mon appareil photo reflex numérique niché dans un caisson étanche, lui-même fixé à un système de polecam», a déclaré Tracey Lund.

«Des milliers de fous de Bassan étaient dans le ciel au-dessus de nous et ont ensuite commencé à plonger dans la mer à la recherche de poissons. Pouvoir capturer ce qui se passait sous l’eau a été une expérience incroyable. Ce jour-là, j’ai pris 1.800 images, mais seules deux étaient réussies», a-t-elle confié.

lauréat or – catégorie comportement des mammifères

 

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«Those last seconds»©Alex BRACKX/WNPA 2024

 

«Ce matin-là, nous avions décidé de suivre quatre guépards en chasse dans le Masaï Mara, au Kenya, en 2022. Nous les avions suivis pendant des heures. Après avoir croisé des troupeaux de damalisques, de gazelles et de zèbres, nous savions qu’il allait se passer quelque chose. Lorsque, cinq heures plus tard, notre guide masaï a chuchoté « ils vont s’attaquer aux zèbres », alors que j’étais persuadé qu’ils allaient s’en prendre aux damalisques ou aux gazelles disséminées dans la vallée. Quelques secondes plus tard, les guépards ont fait irruption au milieu d’un petit groupe de zèbres. Un guépard a couru dans notre direction en s’attaquant à un poulain. En quelques secondes, j’ai pris cette photo de la mère du petit zébre tentant une dernière fois d’éloigner le prédateur de sa proie. Elle a échoué. Je me souviendrai de ces dernières secondes pour le reste de ma vie», s’est souvenu Alex Brackx, photographe animalier belge multiprimé. Il s’agit d’ailleurs de l’une de ses photos préférées.

 

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«Catch of the day»©Pavlos EVANGELIDIS/WNPA 2024

 

«Des pêcheurs traditionnels sur échasses tentent leur chance avec la marée montante au coucher du soleil à Koggala, au Sri Lanka. L’image met en évidence le mouvement de l’eau qui contraste avec l’immobilité des pêcheurs. Les méthodes de pêche traditionnelles et artisanales comme celles-ci, utilisées à des fins de subsistance, ne constituent pas une menace pour les ressources naturelles de l’océan et, au contraire, font des communautés locales des acteurs de la santé de l’océan», a assuré le photographe grec Pavlos Evangelidis.

 

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«Graceful turn» ©Richard LI/WNPA 2024

 

«Caché dans un abri près d’un point d’eau dans le Masaï Mara, au Kenya, j’ai patiemment attendu jusque tard dans la nuit pour capturer le moment gracieux où un léopard s’est approché au bord de l’eau, en déambulant sur la rive, jetant un reflet impeccable dans le bassin tranquille. Lorsqu’il a atteint un arbre sinueux, il s’est retourné avec style. C’est à ce moment-là que j’ai appuyé sur le bouton de l’obturateur, capturant le summum de l’élégance dans la nuit kenyane», a dit l’Américain Richard Li. Ce retraité du secteur financier s’est lancé depuis une quinzaine d’années dans la photographie animalière et parcourt la planète à la recherche de paysages et de faune sauvage afin d’assouvir sa passion.

lauréat or – catégorie faune urbaine

 

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«Dragon’s nest» ©Roy WIESNER/WNPA 2024

 

«Constamment balloté par le vent dans toutes les directions, un nid a été construit sur un mobile en forme de dragon à moitié cassé, suspendu sous le porche d’une maison résidentielle, à Be’er Ora, dans le sud d’Israël. J’ai observé pendant des heures un couple de souimanga de Palestine, voler à tour de rôle pour ajouter une brindille, une plume, des cheveux et même des étiquettes de vêtements qu’ils ont ramassés à proximité pour construire ce nid de forme parfaite qui peut contenir plusieurs œufs. Ils ont volé dans les deux sens pendant des jours, motivés par leur mission, sans se préoccuper des humains assis à proximité. Finalement, la femelle fut satisfaite et accepta de poser à l’entrée de sa nouvelle maison. Même le dragon n’a pu s’empêcher de sourire», a relaté le photographe israélien Roy Wiesner.

lauréat or – catégorie paysage et environnement

 

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«Difference» ©Ivan PEDRETTI/WNPA 2024

 

«Hiver à Stokksnes, en Islande. La plage avec son sable noir et la majestueuse montagne appelée Vestrahorn, j’aime le contraste des couleurs entre les montagnes blanches et les dunes noires avec l’herbe jaune», a commenté l’Italien Ivan Pedretti. En 2014, cet ingénieur de chimiste de formation installé en Sardaigne, est devenu photographe professionnel. Depuis, ses images de paysage et ses prises de vues nocturnes se font très souvent remarquer dans les compétitions photographiques.

lauréat or – catégorie plantes et champignons

 

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«Owl-like plant» ©Chatree LERTSINTANAKORN/WNPA 2024

 

«Un jour, un photographe que je respectais, Suchat Chanhomhuan, m’a emmené au sommet de la montagne Doi Hua Mot, dans la réserve naturelle d’Umphang, située dans la province de Tak, au nord-ouest de la Thaïlande, pour aller à la rencontre d’un organisme vivant dont la forme étrange ressemble à celle d’un hibou. Le nom scientifique de cette plante est « Thismia thaithongiana »», a déclaré le photographe thaïlandais Chatree Lertsintanakorn.

C’est en 2017 que Suchat Chanhomhuan, photographe indépendant et Kanokorn Srimuang, chercheur de l’Université de Phayao, ont découvert cette nouvelle espèce végétale. Appartenant à la famille des herbacées, la nouvelle plante a été baptisée en thaïlandais «Phisawong Ta Nok Hook», qui signifie en français «yeux mystérieux de hibou».

lauréat or – catégorie photojournalisme de nature

 

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«The dangerous toy» ©Celia KUJALA/WNPA 2024

 

«Le jeu est très important dans le développement des bébés lions de mer de Californie et tout ce qui se trouve dans leur environnement est un jouet potentiel. Il n’est pas rare de les voir s’amuser avec des rochers, des algues et des étoiles de mer. Malheureusement, il est de plus en plus fréquent de les voir jouer avec un autre type de jouet particulièrement dangereux comme les sacs en plastique. Les déchets humains finissent dans l’océan et parviennent au gré des courants marins jusque dans les zones d’habitat des otaries de Californie. Ce jour-là, en l’espace de deux plongées, j’ai pu collecter six détritus avec lesquels ils jouaient, dont celui représenté sur la photo, et les débarrasser de l’océan. Il est extrêmement triste de voir ce que nos déchets leur font subir et même s’il est difficile de changer les choses, nous devons faire mieux. Cette image a été prise aux îles Coronado, en Basse-Californie, au Mexique», s’est alarmé l’Américaine Celia Kujala.

Cette photographe sous-marine et animalière reconnue au niveau international travaille actuellement sur son projet baptisé «Seal Peace», consacré à toutes les espèces de pinnipèdes, à savoir phocidés (phoques), otariidés (otaries) et odobénidés (morses), à travers le monde.

lauréat or – catégorie art de la nature

 

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«Earth’s treasure» ©Miki SPITZER/WNPA 2024

 

«Des veines aquatiques bleues glacées, des tresses glaciaires scintillantes et des sédiments dorés étincelants s’unissent pour créer un mirage délicieux pour l’œil humain. S’agit-il d’un bel éléphant avec une crinière de lion ? Ou d’une tête de lion avec de magnifiques tresses ? C’est à vous et à votre imagination de décider. C’est le cadeau de la topographie magique de l’Islande.», a écrit l’Israélien Miki Spitzer, dans la légende de sa photo, une nouvelle fois récompensée.

lauréat or – catégorie comportement des amphibiens et des reptiles

 

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«Head massage» ©John SEAGER/WNPA 2024

 

«J’ai pris cette image lors d’un voyage aux îles Galapagos, en Equateur. Cet archipel regorge de sauriens emblématiques comme les iguanes marins et les lézards de lave. C’est la seule fois où j’ai vu un lézard se prélasser sur la tête d’un iguane, tous deux profitant du soleil, esquissant un sourire béat !», a dit le Britannique John Seager à propos de son magnifique cliché réalisé sur l’île de Fernandina.

lauréat or – catégorie sous l’eau

 

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«Crowd control» ©Andy SCHMID/WNPA 2024

 

«Fendant un banc de petits poissons en forme de boule en guise de protection, formation baptisée boule d’appât ou « bait ball » en anglais, une orque femelle plonge tentant d’attraper quelques proies au passage. Cette prise de vue sous-marine a été réalisée en apnée en contre-plongée», a décrit le Suisse Andy Schmid.

«Chaque hiver, d’énormes bancs de harengs migrent du large vers les fjords du nord de la Norvège, attirant un grand nombre de grands prédateurs tels que les orques et les baleines à bosse. Observer des orques se nourrissant de harengs selon la technique dite du carrousel est très excitant, mais n’est pas facile à capturer en raison de divers facteurs : lumière et visibilité limitées, action rapide, température froide de l’eau et de la surface. Il est difficile de plonger en apnée et de capturer l’action d’une frénésie alimentaire permanente dans ces conditions, mais j’ai réussi à créer une série de photos que je n’avais jamais rêvé de capturer», a ajouté le photographe zurichois.

lauréat or – catégorie comportement des invertébrés

 

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«Sally light-foot crabs»©Bill KLIPP/WNPA 2024

 

«C’était la fin de l’après-midi à Puerto Egas, sur l’île de Santiago, aux Galapagos, en Equateur, et les crabes rouges « Sally Light Foot » étaient en train de revenir sur le rivage incrusté de roches de lave. Je savais qu’à chaque arrivée de vague, les crabes s’accrocheraient fermement pour ne pas être emportés par le courant. J’ai donc installé mon trépied et fait la mise au point sur les rochers en réglant une vitesse d’obturation très lente pour rendre floue l’eau en mouvement tout en conservant la netteté des crustacés immobiles», a indiqué l’Américain Bill Klipp.

lauréat or – catégorie animaux dans leur habitat

 

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«Living on the edge» ©Amit ESHEL/WNPA 2024

 

«J’ai toujours voulu capturer des bouquetins de Nubie en train de combattre à cet endroit précis en utilisant un objectif grand angle et en incluant le magnifique paysage désertique, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le faire jusqu’à ce matin spécial où j’ai repéré ces mâles adultes juste après le lever du soleil sur la falaise au-dessus de moi alors qu’ils commençaient juste à se battre. Je voulais inclure la vallée du Zin et les montagnes dans l’image, je savais donc que je devrais faire pas mal de marche pour me positionner au-dessus d’eux pour avoir la superbe toile de fond. Je me suis dirigé vers la falaise en faisant un détour prudent pour ne pas les effrayer et je me suis lentement positionné de plus en plus près d’eux afin d’obtenir la composition et l’angle de la lumière du soleil que j’avais imaginé dans mon esprit», a raconté l’Israélien Amit Eschel.

Pour ce somptueux cliché, il avait déjà décroché en octobre 2023, le 1er prix dans la catégorie «Animaux dans leur habitat» au Wildlife Photographer of the Year, l’un des plus fameux concours photographiques dédié à la vie sauvage.

lauréat or – catégorie portraits d’animaux

 

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«Angler fish» ©Nicolas REMY/WNPA 2024

 

«Je savais que cette baudroie noire, appelée « black frog fish » ou « anglerfish » en anglais, vivait dans un récif où je plonge régulièrement au sud de Sidney, en Australie et j’avais en tête de réaliser un portrait qui soulignerait son caractère de ce redoutable prédateur, qui chasse en embuscade, tapi dans l’ombre», a expliqué le Français Nicolas Rémy, installé depuis 2017, à Sidney, en Australie. Sa photographie naturaliste sous-marine est régulièrement primée dans les concours photos.